André Verchuren
J'apprends aujourd'hui, au sortir d'une sieste bien reposante, la mort de l'accordéoniste André Verchuren.
Il avait annexé cet instrument comme d'autres font main basse sur un genre musical : Bob Marley se confond avec le reggae, par exemple.
Mais surtout il avait écrit Mon accordéon et moi, une superbe autobiographie qu'il faut absolument se procurer et qui est disponible dans n'importe quelle foire-à-tout.
L'on y découvre notamment qu'André Verchuren projetait de reprendre l'intégralité de Sergeant Pepper sur scène, mais que l'âge de son public l'en dissuada.
Quelques pages plus loin, un témoignage de David Gilmour nous renseigne sur la notoriété de Verchuren : c'est bien parce que l'accordéoniste avait caressé l'idée de brancher son instrument sur secteur pour inventer la guinguette progressive, que Pink Floyd se dépêcha de sortir Dark Side Of the Moon. L'artiste français n'insista pas, laissa voguer le groupe sur la crête des charts.
On ne dira jamais assez que Verchuren, bien plus qu'une icône folklorique, était avant tout un immense créateur de la culture pop, dans son versant populiste.