Madame Bovary (1857)
Je pense que mon goût pour l'esthétique réaliste témoigne d'une forme de subversion vis-à-vis de la littérature pour les tout-petits, où le surnaturel domine. J'ai très tôt compris qu'on se foutait un peu de ma gueule. Il paraît que l'étape suivante, c'est le Père Noël. Par esprit de contradiction, j'ai décidé de lire Flaubert. Il y a quelques jours, j'ai emprunté Madame Bovary dans la bibliothèque parentale. J'ai mangé la couverture qui ne me plaisait pas.
Dommage que ce Gustave ait une bonne tête de bourgeois : comme je suis plutôt situé à gauche de l'échiquier politique, ça ne me convient pas trop.
Hier, à la crèche, j'ai parlé de ce récit avec un bambin d'extrême droite qui, lui, en a une sainte horreur. Mais c'est un catholique intégriste qui revendique le retour à la messe en langage bébé.
En ce qui concerne l'histoire, je dirais que pour l'instant c'est un bon roman, un peu lent au départ, mais ça me change du Grodoudou et moi qu'on m'a offert pendant les dernières vacances et dont il sera question bientôt.