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L'avis de Gaspard
8 août 2013

Si on parlait de la mort ?

dolto2La question n'est pas très engageante. Mais admettons qu'on accepte.

On ouvre donc le livre de Catherine-toujours-pas-Tolitch, publié aux éditions Giboulées Gallimard.

Première page : un cimetière, forcément en automne, puisque les feuilles mortes, la Toussaint et tout le tintouin.

Le commentaire nous indique : "La mort, c'est le bout de la vie" et "Tout ce qui vit meurt un jour". Sauf Jésus, Michaël Jackson et Elvis Presley.

Deuxième page : un petit garçon se penche au-dessus d'une nature en fleurs. Catherine-toujours-pas-Tolitch-Dolto nous rappelle que la nature est un cycle. C'est en pourrissant que chaque organisme mort fait éclore le prochain. Ca voudrait donc dire que mon vieux corps permettra à un futur joueur du PMU de voir le jour.

Je ne suis pas trop d'accord.

Troisième page : un papy dans un fauteuil en osier est entouré de petits enfants. Les siens, sûrement. Il regarde la photo d'une femme. La sienne, certainement.

Une bougie brûle à proximité.

Bonjour l'ambiance.

"On supporte mal d'apprendre que ceux que nous aimons peuvent mourir brusquement, même jeunes, et qu'il faudra vivre sans eux" nous dit l'auteur.

A ce stade du propos, j'ai déjà épuisé trois kleenex.

Surtout que la quatrième page n'arrange rien : on y voit un enfant, fauché par une voiture. Sa bicyclette est renversée.

Quel est le sens de tout cela ?

C'est la question que pose la cinquième page. On évoque l'immortalité de l'âme. Cette hypothèse nous console d'avoir perdu la plus grande partie de nous-même.

Cette plus grande partie, c'est notre corps.

Enterré ou brûlé, il faut qu'il soit soustrait à l'ensemble de la communauté. La pensée prend le relais. Les photos et les films aident à se souvenir, quand ils existent.

La cérémonie permet à tout le monde de se retrouver, aux très proches de partager la peine, aux plus lointains d'exprimer de "sincères condoléances", avant de reprendre des gâteaux puis la route.

Catherine-Dolto-pas-franchement-Tolitch préconise de ne jamais mentir aux enfants, en usant d'euphémismes grossiers : "Papy est parti en voyage", par exemple. Ou alors on précise qu'il s'agit d'un aller-simple.

"Les enfants ont droit à la vérité".

A l'avant-dernier page, la question de la culpabilité est illustrée par un dessin où une petite fille, en larmes, est consolée par un homme (son père ?).

Mais les enfants n'ont pas à culpabiliser. C'est un trop lourd fardeau.

Les enfants doivent être consolés, choyés, aimés. Leur coeur tout frais n'est pas un cimetière.

Allez, je vais reprendre une compote.

 

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  • Ce n'est pas parce que je suis un bébé que je suis dénué de jugement. Mon langage absolument exceptionnel et ma dextérité digitale m'ont permis de créer un blog. Souhaitant m'affranchir des onomatopées habituelles, j'y parlerai de livres avec élégance.
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