Les chagrins (Catherine Dolto/Colline Faure-Poirée)

Catherine Dolto (mais où est donc passé Tolitch ?) est pédiatre, comme sa maman. Et elle écrit des livres qui ne prennent pas les enfants pour des noix.

Dans la collection Giboulées Gallimard Jeunesse, j'ai lu "Les chagrins". On m'a dit que d'autres thématiques plus ou moins personnelles, plus ou moins sociétales, ont été abordées par Dolto et sa comparse Colline Faure-Poirée.

Si vous trouvez "J'ai reçu un P.V.", vous me prévenez.

Quoi qu'il en soit, la quatrième de couverture est très claire : "Les chagrins, c'est comme les orages, la pluie, le vent, ça passe et le beau soleil revient".

Vu comme ça, on n'irait pas jusqu'à dire que la tristesse, c'est chouette.

Mais on l'accepte beaucoup mieux.

Il est tout de même des motifs de chagrins qui rendent inconsolables : le salaire de Ribéry, par exemple.

Dolto n'en parle pas.

Normal, quand le livre a été édité pour la première fois en 1994, la France venait de rater sa qualification à la Coupe du Monde. Ribéry était un gamin.

Mais je m'égare.

"Quand on a un gros chagrin, on n'a plus envie de jouer, de rire, ni d'écouter ce qui se passe autour de nous", dit la narratrice qui commente une saynète tout à fait touchante : on y voit Cahuzac consoler Patrick Bruel aux obsèques de Guy Carcassonne.

Non, merde, je confonds avec un magazine.

La première page nous présente une petite fille en larmes, que son frère tente de consoler.

Suivent d'autres petites scènes, tout aussi émouvantes, sur lesquelles viennent se poser des commentaires très délicats, comme des libellules.

A la fin, on a légèrement envie de pleurer : mais les auteurs nous indiquent que la tristesse est éphémère.

Alors, on referme le livre en riant.