Tut-Tut !
Sur la quatrième de couverture, la psychiatre Marie Cartier s'envole dans le commentaire : "Dès les premiers mois de sa vie, bien avant le langage, le tout-petit découvre dans le jeu un espace de communication et d'échange". Le problème, c'est que je ne me sens pas concerné par cette analyse : en effet, j'ai appris à parler avant de jouer. Je suis ainsi fait.
Volontiers prolixe -les mauvais langues diront verbeuse-, madame Cartier poursuit : "Ces moments de plaisir partagé, où l'on peut jouer et rejouer des scènes de la vie quotidienne, sont une première étape vers la créativité et participent à l'éveil et au bien-être de l'enfant". Gna, gna, gna.
Bon.
En même temps, la quatrième de couv' nous apprend que Hatier Jeunesse, avant de publier Tut-Tut !, avait déjà commis Badaboum !, Plouf ! et Coucou !. Je n'ai pas lu cette trilogie bruyante. On ne m'en a pas forcément dit le plus grand bien.
Tut-Tut ! narre les incartades d'un chauffard de la route et, à ce titre, n'a pas reçu le label de la Sécurité Routière.
Le dénommé Lulu démarre d'abord son camion. Puis il appuie sur le klaxon, saute sur les bosses, fait des virages et finit par se viander, avant de s'apercevoir qu'il n'a pas même pas mal.
On imagine que cet inconscient récidivera volontiers, jusqu'à faucher des innocents.
Je dis que trop c'est trop, d'autant plus que l'auteur incite les parents à imitier les faits et gestes du dénommé Lulu.
De qui se moque-t-on ?